1. Un système évolutif
À chaque changement métier ou réglementaire, le système doit suivre : ajout de nouvelles fonctionnalités, ajustement des règles de validation, mise à jour des référentiels, évolutions de sécurité…
Chaque intervention mobilise des ressources : consultants, administrateurs, référents, et alimente un budget de fonctionnement structurel.
2. La dépendance aux ressources internes et externes
Or, chaque modification de processus ou de workflow, même minime, nécessite souvent l’intervention d’un prestataire spécialisé, parfois avec un délai d’attente long et un tarif élevé.
En parallèle, la perte de compétences en interne (mobilité, turnover, surcharge) peut accroître la dépendance aux ressources externes.
3. Une complexité technique souvent sous-estimée
À chaque mise à jour d’un système, les interfaces doivent être revues, testées et adaptées. Une seule défaillance dans un flux peut perturber l’ensemble de la chaîne.
De plus, les règles de synchronisation entre systèmes (horaires, dépendances, formats de fichier) doivent être suivies de près pour éviter les pertes de données.
4. La formation et l’accompagnement des utilisateurs
Or, dans beaucoup d’organisations, la formation est concentrée à l’instant du déploiement, puis largement négligée. Résultat : les utilisateurs oublient, improvisent ou se créent des “raccourcis maison”, parfois loin des bonnes pratiques recommandées.
5. L’adaptation constante aux évolutions métiers
Ne pas adapter l’outil à temps pousse les utilisateurs à trouver des solutions de contournement (Excel, macros, outils non officiels), ce qui fragilise les processus et multiplie les coûts cachés.
6. Le coût caché des erreurs et des usages détournés
- générer une commande non conforme,
- fausser un reporting stratégique,
- créer une incohérence comptable.
Or, ces erreurs ne sont pas visibles immédiatement, et leur correction peut prendre des heures, voire des jours.
À cela s’ajoutent les pratiques non standard (copier-coller d’anciens documents, non-respect des workflows) qui contournent les processus formels et créent des écarts structurels.
Conclusion
Les coûts de fonctionnement d’un ERP sont liés à sa nature même : c’est un système évolutif, transversal, interconnecté et fortement dépendant des humains qui l’utilisent.
Plutôt que de chercher à les réduire mécaniquement, il est préférable de les anticiper intelligemment : former, documenter, gouverner, automatiser, mesurer. En faisant de l’ERP un outil vivant, bien piloté, adapté à ses utilisateurs, l’entreprise transforme ces coûts en investissements durables.
Pour aller plus loin sur ce sujet, notre prochain article portera sur pourquoi l’ERP seul ne suffit pas à booster la productivité