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L’informatique a grandement évolué au cours des 40 dernières années. Des tous premiers calculateurs aux objets connectés, des plaques perforées aux réseaux sans-fil haut débit, les progrès technologiques ont largement révolutionné les capacités de calcul mais aussi la facilité d’accès à ces capacités : smartphones et objets connectés en sont aujourd’hui les symboles, avant peut être (ou plutôt déjà ?) les greffes bioniques/informatiques dans le corps humain.

L’humain justement. Il s’est transformé de fait en utilisateur de dispositifs informatiques –matériels et logiciels. Cet utilisateur a également beaucoup évolué ! Je vous propose d’étudier ensemble dans cet article les différents stades de l’évolution de l’utilisateur, avec un focus particulier sur son comportement en entreprise.

Stade 1 : Apprendre les bons gestes

Le premier stade de l’évolution de l’utilisateur consiste en l’adoption des nouveaux dispositifs, via l’interface homme machine. Il s’agit d’apprendre la manipulation et les gestes. Sur ces sujets, la courbe d’apprentissage est de plus en plus rapide, car les interfaces sont de plus en plus intuitives et pensées pour l’Homme. Nous sommes actuellement en train de passer du clavier/souris, aux gestes (le tactile ou, plus évolué, la Kinect de Microsoft qui sait repérer les mouvements et les formes) et à la commande vocale (l’assistant Siri d’Apple). Il existe même des dispositifs de commande par le cerveau de certains jeux vidéo (il suffira de rajouter quelques électrodes dans un casque de réalité virtuelle lorsque la technologie sera prête…).

Il est intéressant de noter que cet apprentissage des gestes s’est tout d’abord réalisé en entreprise où les ordinateurs sont apparus en premier. C’est le triomphe du clavier/souris, transposé il y a encore quelques années dans le téléphone Blackberry, aujourd’hui dépassé.

Aujourd’hui justement, cet apprentissage se fait plutôt à titre privé, avec son smartphone ou sa tablette, avec une interface tactile devenue reine (ce qui a tendance à plutôt supprimer la souris, mais pas le clavier devenu… virtuel). Pour se convaincre de tout cela, il suffit d’observer un jeune enfant manipuler un smartphone ou une table tactile. La vitesse d’apprentissage est sidérante. Mais c’est la même chose ou presque pour les séniors. La tablette tactile a révolutionné leur approche de l’outil informatique.

En entreprise, les tablettes tactiles et smartphones sont tout récents. Mais de fait il n’y a pas de nouveaux gestes à apprendre car les utilisateurs les utilisent déjà à titre privé. Ce stade d’apprentissage des gestes est donc aujourd’hui largement dépassé par les utilisateurs.

Stade 2 : Naviguer dans les applications

Une fois les gestes acquis, il s’agit pour l’utilisateur de pouvoir naviguer dans ses logiciels et applicatifs. L’objectif est d’abord de pouvoir accéder aux menus de l’application, passer d’un écran à un autre, etc.

Nous sommes proches du stade précédent. Il s’agit de gestes élémentaires et aujourd’hui la maturité des utilisateurs leur permet d’appréhender rapidement leur environnement. Les interfaces graphiques des applications ont également fait énormément de progrès. Tout le monde a souffert sur chaque nouvelle version de Microsoft Office (Word, Excel, etc.), mais c’est du passé !
La standardisation des écrans et icônes par exemple (tout le monde sait retrouver et reconnaître le bouton « imprimer » sur un écran) y a grandement contribué.

D’un point de vue plus évolué, l’utilisateur en entreprise face à un écran doit savoir naviguer dans la logique de cet écran : quels champs remplir en premier, voir ceux qui sont obligatoires, comprendre ce qu’il faut mettre dedans. Il part d’un point A (le titre de l’écran) et doit arriver au point B (la validation des données saisies dans l’écran, ou le prochain écran).

Les applications de nouvelle génération, en particulier celles nées sur le Cloud (applications SaaS comme le CRM Salesforce), embarquent des principes d’ergonomie qui facilitent grandement cette compréhension. Si ce n’est pas le cas (il y a encore en entreprise des applications dont l’ergonomie est médiocre), l’utilisateur aura besoin d’un « GPS », qui le guidera pas à pas.
Là encore, nous pouvons dire que la plupart des utilisateurs en entreprise ont dépassé ce stade, la répétition de gestes quotidiens aidant également à cela.

Retrouvez prochainement la deuxième partie de la chronique de Toan Nguyen “La théorie de l’évolution de l’utilisateur en entreprise – Partie 2“.