L’analyse des données et des évènements en temps réel pour accélérer la prise décision, voilà le futur des organisations. Ventana Research a réalisé une étude sur cet engouement de plus en plus présent et plus communément appelé l’Intelligence Opérationnelle.
L’intelligence opérationnelle permet d’accumuler un maximum de flux d’informations en temps réel et d’automatiser des processus de prises de décision. Cela ne remplace pas les approches décisionnelles classiques mais vient les améliorer et les compléter avec une analyse prédictive en temps réel.
Qu’amène l’analyse en temps réel ? Cela augmente le volumes de données analysées et permet de détecter et d’analyser des données plus profondément : risque du dysfonctionnement dans la logistique, risque de perdre un client en faveur d’un concurrent, rupture de stocks à prévoir, problème de paiement, etc…
En 2009 déjà, Ventana Research avait réalisé une étude qui mettait en avant le phénomène naissant de l’intelligence opérationnelle. Cette année, le cabinet d’études IT a réalisé une nouvelle étude afin d’identifier les évolutions liées à ce nouveau business modèle et les solutions qui sont utilisées pour le mettre en place au sein des organisations.
Cette étude met en avant une prise de conscience générale des
opportunités liées à l’intelligence opérationnelle (93% des sondés estiment qu’il est primordial de connaître les relations entre les différentes évènements business et IT). Cependant, en appliquant la technologie de l’intelligence opérationnelle, beaucoup d’organisations rencontrent des difficultés, 1/3 n’arrivent pas à capturer tous les évènements informatiques et seules 56% arrivent à capturer des évènements business.
Cette prise de conscience s’accompagne tout de même d’une augmentation de la satisfaction liée à l’utilisation de l’intelligence opérationnelle par rapport à l’ancienne étude de Ventana Research : 50% des sondés pensent que leur organisation est efficace dans leur processus d’intelligence opérationnelle contre 35% qui pensent que leur organisation est inefficace dans ce domaine pour identifier les évènements.
L’intelligence économique n’a pas encore tout fait atteint sa maturité. Ce qui est certain c’est qu’il y a une prise de conscience générale sur la nécessité d’un tel dispositif mais son intégration au sein des organisations n’est pas encore aboutie.
L’étude de Ventana Research indique une satisfaction croissante vis-à-vis des applications, outils et procédures mises en places grâce et pour l’intelligence opérationnelle : 4/3 des utilisateurs de l’intelligence économique sont satisfaits avec ce qu’ils utilisent actuellement contre 59% en 2009.
Les causes d’insatisfaction par rapport aux outils d’intelligence opérationnelle ont évolués avec des diminutions significatives concernant l’accès aux informations (de 48% à 21%), la vitesse d’exécution (de 41% à 20%) et l’incapacité des utilisateurs à faire leur propre analyses (de 36% à 24%). Mais le mécontentement en ce qui concerne le déploiement et les coûts de maintenance élevés de ces outils ont augmenté de 25 à 36%.
Les outils doivent surtout définir des processus, détecter des évènements et alerter les utilisateurs lorsqu’ils se produisent pour 3/4 des sondés.
Les utilisateurs business souhaitent étendre l’utilisation de la veille commerciale à de nouveaux utilisateurs opérationnels dès l’année prochaine. C’est un souhait que partage de plus en plus d’organisations, fournir les informations sur des données et évènements en temps réel et obtenir des analyses en temps quasi-réel pour tous les utilisateurs opérationnels.
L’étude de Ventana Research ainsi que d’autres études réalisées sur ce sujet indiquent que de nombreuses organisations souhaitent passer de la simple activité de surveillance à l’analyse approfondie des évènements. 2/3 des sondés utilisent déjà des outils d’analyses dans leurs processus d’intelligence opérationnelle et 31% prévoit d’automatiser et d’intégrer ces analyses dans leurs processus d’ici un an. Les organisations souhaitent également des informations sur les évènements en temps réel. Les outils qui vont pouvoir détecter des évènements significatifs dans différents systèmes et les analyser, le tout en temps réel, seront des technologies de plus en plus recherchées par les organismes souhaitant mieux comprendre et améliorer leurs processus de prise de décision. Actuellement, seulement 18% des organisations emploient ce type d’outils mais davantage vont en déployer d’ici un à deux ans, en complément, pour deux organisations sur trois, d’un outil de traitement de ces données et de partage de ces flux d’informations aux services commerciaux et opérationnels.
La fiabilité des ces outils est très important pour 58% des personnes. Pourtant, le plus important pour les utilisateurs est la facilité d’utilisation (62%). Les acheteurs doivent donc être vigilants à ce que les produits aient non seulement des bases techniques fortes mais également des interfaces qui facilite leur utilisation par des non initiés à l’IT. Cette demande est appuyée, que ce soit par le service IT comme pour les services opérationnels.
Ces capacités ne peuvent pas être mises en application avec succès sans un appui sur des systèmes d’infrastructure. 1/4 des personnes considèrent qu’il est très important d’intégrer étroitement les outils d’Intelligence Opérationnelle avec les systèmes de logiciels et d’infrastructures qui effectuent le traitement des évènements. L’étude affirme que les organisations qui ont intégré ces outils à leurs systèmes détectent tous les évènements significatifs et en sont bien plus satisfaits (91% de satisfaction) que ceux qui ne les ont pas intégrés (68% de satisfaction).
Il est nécessaire d’avoir une complémentarité entre les différents besoins, exigences et services afin de surmonter la barrière de l’investissement dans l’intelligence économique et d’obtenir le soutien des différentes parties, influenceurs et décideurs.
Les principales barrières sont :
– le manque de ressources qui est une barrière pour 45% des organismes (contre 53% dans l’ancienne étude),
– le manque de conscience qui a plus largement diminué (de 31% à 20%).
La combinaison de ces baisses est un bon présage pour l’adoption de l’intelligence opérationnelle.
Ce n’est pas simplement l’IT, la gestion et le CIO qui doivent décider de mettre en place l’intelligence opérationnelle, mais ce sont aussi les services commerciaux, les chefs de services et le PDG qui doivent tous travailler ensemble et être réuni derrière le même projet.
L’intelligence opérationnelle est une discipline fondée sur 
l’infrastructure de l’information de l’organisation mais pour fournir réellement de la valeur, elle doit être utilisée par les services commerciaux et opérationnels grâce à des outils disponibles et faciles à utiliser.
Pour Ventana Research, les organismes sont plus mûrs en matière de technologie et d’information mais sont en retard sur les processus d’analyses en temps réel et la prise en compte des différents profils d’utilisateurs.
Ventana Research conseille à ceux qui souhaitent améliorer ou planifier une intelligence opérationnelle de bien faire participer au projet toutes les personnes concernées (IT et business), de rationaliser et simplifier les processus et de trouver des outils qui répondent aux différents besoins.
Retrouvez l’étude complète de Ventana Research ici : http://www.ventanaresearch.com/OICEP/
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